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Introduction au mémoire Option C Juin 2002:

L'APPRENTISSAGE DES NOMBRES CHEZ DES ENFANTS PRESENTANT UNE DYSPRAXIE  VISUO-SPATIALE

   Exploitation de la couleur dans l'apprentissage des
   nombres chez des enfants DVS ne présentant pas d'agnosie des couleurs

Avant de lire cette introduction, je tenais à préciser que les années qui ont suivi ce mémoire m'ont poussé à abandonné la technique des réglettes Cuisenaire courtes au profit des constellations stables (lien Fiches constellations sables) favorisant le subitising (cf présentation "La Dyspraxie visuo-spatiale") et contournant encore plus les difficultés topologiques et spatiales des élèves présentant une DVS). La progression est restée la même.


    Instituteur spécialisé Option D, j’ai formulé l’an dernier une demande d’entretien préalable à un poste de CLIS 4, pour enfants présentant des troubles spécifiques du langage oral ou écrit (dysphasie, dyslexie, dyspraxie) à Longuenesse dans le Pas de Calais (62). J’ai pu être ainsi chargé de cette classe spécifique qui accueille notamment cinq enfants dyspraxiques dont deux visuo-spatiaux.

    La dyspraxie visuo-spatiale est un trouble cognitif qui englobe à la fois un trouble de l’organisation du geste, un trouble neuro-visuel et un trouble de la structuration de l’espace. Les incidences sur les apprentissages scolaires sont importantes et affectent la lecture, les actes graphiques et le domaine des mathématiques, notamment dans la construction du nombre et de la géométrie.

    Ce trouble spécifique du développement moteur a suscité ma réflexion sur les missions que se doit d’effectuer un instituteur spécialisé :
          - une mission de relation dans l’échange et la communication avec les élèves et leurs familles, mais également avec un SESSAD (1) spécifique et installé au sein même de l’école. Le partage d’informations dans le respect des éthiques respectives a été essentiel pour permettre les réajustements nécessaires aux projets individualisés des élèves.
            - une mission de prévention et d’intégration dans la construction, la réalisation et l’évaluation des projets pédagogiques ou d’aides adaptées en tenant compte des situations de chacun. L’objectif pour mes deux élèves DVS est un retour en milieu scolaire ordinaire avec aide extérieure (ergothérapie, psychomotricité) ou non, et avec une aide matérielle adaptée qu’est l’ordinateur portable.
     - enfin, une mission d’enseignant spécialisé en recherchant les conditions optimales d’accès aux apprentissages. C’est non seulement mettre en oeuvre des stratégies d’enseignement et d’aides adaptées et différenciées, mais aussi d’élaborer et de conduire une expérimentation visant à enrichir ma pratique professionnelle dans le seul but de favoriser les apprentissages des élèves.

    C’est dans ce contexte que je me suis attaché à rédiger ce mémoire.

    La problématique dans laquelle je me suis inscrit est celle de concevoir l’idée qu’une attitude pédagogique avec des enfants DVS consiste à contourner leur trouble en utilisant les possibilités résiduelles qu’ils possèdent (2). Ainsi, l’hypothèse que je tenterai de valider à travers ma démarche pédagogique est celle-ci :

« Mes deux élèves atteints d’une dyspraxie visuo-spatiale ne présentent pas d’agnosie des couleurs. Suggérer à mes élèves des afférences visuelles réduites spatialement mais favorisées par le recours à la couleur et ainsi permettre des manipulations avec un coût cognitif minimisé, peut les aider à entrer dans la compréhension de la construction du nombre. »

     Dans une première partie, je m’attacherai à décrire ce qu’est la dyspraxie visuo-spatiale et les incidences sur les apprentissages de base (lecture, graphie, mathématiques).
     Dans la deuxième partie, j’approfondirai le thème de la construction du nombre et les difficultés rencontrées dans ce domaine chez les enfants DVS.
     Enfin, je décrirai ma démarche pédagogique et les moyens mis en oeuvre pour tenter de valider mon hypothèse.







(1) Le SESSAD avec lequel je travaille comprend un neuro-pédiatre, un neuro-psychologue, deux orthophonistes, un psychomotricien, un ergothérapeute, un pédo-psychiatre et une éducatrice spécialisée.
(2) Tiré d’une documentation de Guy COUESPEL du CNEFEI Suresnes.